Natif de Montpellier, je me rappelle que ma grand-mère vivait à Figuerolles, quartier pittoresque habité par une population de souche composée essentiellement du petit peuple languedocien.
Je me souviens d’un logement exigu avec une seule fenêtre pour l’ensemble de l'appartement. La chambre était isolée par des rideaux; quant à la cuisine, le séjour, le salon, tout ça était dans une même pièce sans fenêtre.
Pour se soulager, les “commodités”, comme on dit dans la langue de Molière, étaient au bout du palier, dans un « cantou » minuscule de la cage d'escalier.
Ce n’était pas le grand luxe : un wc à la turque que tu transformais en cabine de douche, en prenant un cailleboti en bois suspendu par une ficelle à même le mur, que tu déposais sur le wc et qui te permettais, grâce à un peu d’équilibre et beaucoup de contorsions, de prendre ta douche… froide, ça va sans dire.
Je me souviens d’un logement exigu avec une seule fenêtre pour l’ensemble de l'appartement. La chambre était isolée par des rideaux; quant à la cuisine, le séjour, le salon, tout ça était dans une même pièce sans fenêtre.
Pour se soulager, les “commodités”, comme on dit dans la langue de Molière, étaient au bout du palier, dans un « cantou » minuscule de la cage d'escalier.
Ce n’était pas le grand luxe : un wc à la turque que tu transformais en cabine de douche, en prenant un cailleboti en bois suspendu par une ficelle à même le mur, que tu déposais sur le wc et qui te permettais, grâce à un peu d’équilibre et beaucoup de contorsions, de prendre ta douche… froide, ça va sans dire.
Seuls, ceux qui ont connu ces conditions de vie dans leur famille et qui avaient leur identité occitane chevillée au corps peuvent comprendre que ce linge que l'on veut interdire de fenêtre ou de balcon, c'était le linge de mes ancêtres, celui de mon grand-père. Plusieurs fois par mois, la mamé devait lui rapiécer son « costume », à son retour des arènes de Montpellier lorsqu’il faisait le pitre “rémunéré” dans son costume de clown et que les coups de cornes des vachettes –qu’on appelait joliment les suppositoires camarguais- avaient maculé de sang le fond de son pantalon, pour le spectacle de gens d'ici.
Ces vêtements lavés à la brosse et au savon de Marseille dans un baquet de bois étaient ensuite étendus à la seule fenêtre de l’appartement ce qui ne favorisait guère l’entrée du soleil.
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